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Ramper, bouger, jouer, essentiels pour le développement de votre bébé

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Votre enfant manque d’attention, gigote, s’agite Il mord, s’oppose, est intense émotionnellement ou est extrêmement timide et manque de confiance en lui. Il a des difficultés langagières et démontre un retard dans ses habiletés sociales. Ça vous inquiète, mais vous ne savez pas comment y remédier?

Saviez-vous que tous ces comportements découlent fréquemment d’une seule source, souvent négligée: l’immaturité du système nerveux. Un  enfant en santé est naturellement  actif, curieux et bouge constamment.

Par contre, dans notre société de haute performance et de haute vitesse, on valorise souvent les enfants calmes, sages, qui ne dérangent pas. Les programmes scolaires coupent dans les heures de récréations et les cours d’éducation physique; l’accès aux jeux vidéo est facile et les écrans gardent nos jeunes de moins en moins actifs, ce dès un bas âge. Dans les dernières décennies, avec les changements profonds dans l’éducation, le mode de vie, les toxines environnementales, la malbouffe, les champs électromagnétiques des réseaux Wifi ou cellulaires (…), on ne peut pas s’attendre à ce que tous les enfants grandissent et se développent naturellement sans une petite aide.

La prévalence d’enfants avec des diagnostics de troubles d’apprentissage augmente de façon fulgurante. Les troubles d’apprentissage touchent de 2 % à 10 % de la population selon la nature du trouble, dont 80 % présentent un trouble d’apprentissage spécifique de la lecture, la dyslexie (Beitchman et Young, 1997). Or, environ 30 % des élèves ayant un trouble d’apprentissage vivent aussi avec des difficultés comportementales ou émotionnelles, dont l’anxiété et la dépression, sans oublier le TDAH (Sahoo, Biswas et Padhy, 2015).

 

Comment s’assurer que notre enfant s’épanouit dans toutes les sphères de sa vie?

Chaque individu a une programmation génétique pour les mouvements moteurs réflexes, qui sont aussi appelés mouvements primaires ou réflexes primitifs-archaïques contrôlés. Cette programmation motrice débute aussi tôt que la 8e semaine in utero et continue durant toute la période de gestation. Les réflexes utérins permettent la connexion corps-cerveau du fœtus pour les fonctions futures, pour préparer le bébé aux étapes nécessaires à sa naissance et pour sa survie dans le monde extérieure.

C’est grâce aux mouvements réflexes du corps et aux multiples stimuli sensoriels expérimentés à travers le mouvement, que les fibres nerveuses se développent et forment un réseau de communications entre toutes les parties du système nerveux. Les réflexes sont donc  les piliers  neurodéveloppementaux permettant de travailler sur le comportement inconscient et de simplifier le comportent conscient.

Tous ces fondements reposent sur la théorie du cerveau triunique. La théorie est simple, le cerveau est composé de trois cerveaux : le cerveau reptilien (primitif – le tronc cérébral lié aux comportements innés), le cerveau paléo-mammalien (limbique – lié à la mémoire et les émotions) et le cerveau néo-mammalien (néocortex – lié au raisonnement, la logique, le langage et l’anticipation des actes).

Pour assurer une bonne coordination, une bonne maturation et une bonne intégration des réflexes, chaque étape du développement de votre bébé, et ce dès son jeune âge, est essentielle et devrait, ultimement, faciliter sa motricité libre. La magie de la nature: l’enfant grandit et le développement se produit. Mais les troubles qui peuvent apparaître sont réels. Ils existent. Ils pénalisent. Les enfants qui sont agités, oublieux, maladroits, rêveurs, explosifs, inquiets ou bagarreurs peuvent être aidés et accompagnés pour amoindrir ces difficultés qui les affectent. Les dysgraphies, dyspraxies, troubles de comportement, anxiétés (…) peuvent être amoindris grâce au travail des ces fameux réflexes.

Peu importe l’approche ou la méthode utilisée, Podovan, IMP, RMTI ou MNRI, l’intérêt en soi est de travailler sur la « maturation du système nerveux ». Un enfant pris en charge, que ce soit en physiothérapie, en ergothérapie, en orthophonie, en psychoéducation ou en ostéopathie, et qui est traité par ces méthodes alternatives en parallèle des traitements médicaux pourrait « aller mieux » et pourrait maximiser son potentiel.

 

Un enfant dont les réflexes ont été suffisamment activés, puis qui ont été intégrés, ressent un état de sécurité intérieure.

« Les réflexes du nourrisson influencent le développement moteur et ce dernier est d’une importance cruciale pour le développement du cerveau, pour les processus mentaux et intellectuels de la vie future de l’individu. Non seulement les réflexes archaïques constituent la base neurologique pour développer le contrôle de nos mouvements, mais ils sont importants, car ils nous protègent et nous aident à survivre dans des situations de stress ». S. Masgutova

 

Références

Beitchman, J. H., & Young, A. (1997). Learning Disorders with a Special Emphasis on Reading Disorders: A Review of the Past 10 Years. Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, 36, 1020-1032.

Sahoo, M.K., Biswas H., Padhy S.K. Psychological co-morbidity in children with specific learning disorders. J Family Med Prim Care 2005; 4:21-5

Zafeiriou DI. Primitive reflexes and postural reactions in the neurodevelopmental examination. Pediatr Neurol 2004; 31:1-8.