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Vaginite vs vaginose: quoi savoir?

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On entend souvent parler des termes «vaginite» et «vaginose», mais ce n’est pas toujours clair comment différencier les deux. Parfois, ces infections peuvent ne pas être traitées adéquatement et ainsi persister dans le temps, ce qui peut être vraiment désagréable. Cet article vous permettra de mieux identifier l’origine de vos symptômes et ainsi d’aller chercher le traitement dont vous avez besoin.

 

La vaginite (ou l’infection à levures)

On l’appelle aussi infection à Candida, qui est un champignon que l’on retrouve déjà normalement au niveau du vagin, mais aussi dans toute la paroi du système gastro intestinal, c’est-à-dire de la bouche à l’anus. On parle d’une infection quand ce champignon prolifère de façon trop importante dans le vagin.

Les symptômes qui y sont souvent associés sont des démangeaisons au niveau vaginal, des pertes vaginales plus abondantes, mais peu odorantes, avec texture de type fromage cottage, une sensation d’irritation et/ou de brûlure au niveau vaginal pouvant se manifester lors de la miction ou des rapports sexuels. Les symptômes sont souvent pires la semaine précédant les menstruations et peuvent être apaisés ensuite avec le flux menstruel. En observant la vulve, on pourrait y voir des rougeurs et même potentiellement une légère enflure.

Causes possibles de l’infection à levures (vaginite) selon des études
Relations sexuelles Peut être transmis par voie orale ou génitale. Le sperme peut encourager la prolifération des levures dans le vagin.
Prise d’antibiotiques Certains types d’antibiotiques tuent certaines bactéries normales du vagin et permet donc aux levures de croître davantage.
Grossesse Un des effets de l’œstrogène durant la grossesse est l’augmentation du glycogène vaginal, ce qui facilite le développement d’infections à levures.
Prise de cortisone La prise de cortisone à répétitions augmente le risque d’infection à levures. (ex : asthme sévère, douleurs chroniques, arthrite rhumatoïde).
Génétique C’est un facteur important qui influence le développement des vaginites récurrentes chez certaines femmes.

Fait intéressant, pour vivre et évoluer dans le vagin, le champignon Candida se rattache à l’œstrogène. Cette connexion explique pourquoi les jeunes filles prépubères et les femmes post-ménopausées (faible taux d’œstrogènes) ont moins d’infections à levures. C’est aussi pourquoi l’infection à levures est plus encline à se déclencher durant la 2e moitié du cycle menstruel (jour 13 à 23 du cycle) où le taux d’œstrogène est le plus élevé.

Les recommandations de traitement sont :

  • Consultez un professionnel de la santé si vous avez des symptômes et…
    • Qu’il s’agit du premier épisode
    • Que vous êtes enceinte
    • Que vous avez 13 ans ou moins
    • Que vous avez plus de 3 épisodes dans l’année
    • Que vous avez le diabète ou le VIH
    • Que vous prenez de la cortisone par voie orale
  • Choisissez une crème antifongique selon les recommandations du pharmacien dans le cas où vous avez déjà eu des infections à levures diagnostiquées par un clinicien et qu’elles ont été entièrement guéries par cette crème antifongique. Il existe aussi des comprimés antifongiques oraux qui se vendent derrière le comptoir.
  • Évitez de vous traiter longtemps avec les crèmes antifongiques, qui peuvent devenir irritantes pour la muqueuse vaginale, et donc favorisez, à ce moment, les comprimés antifongiques oraux.
  • Si la situation ne s’améliore pas en 3 à 7 jours, consultez un médecin. Il sera peut-être nécessaire de faire une culture vaginale afin de connaître l’origine des symptômes.
  • Considérez faire examiner votre partenaire, car il est possible qu’il vous transmette l’infection lors des relations sexuelles.
  • Au besoin, une physiothérapeute en rééducation périnéale peut vous examiner et vous guider dans la prise en charge des symptômes vaginaux en présence de douleurs sexuelles associées notamment.

 

La vaginose bactérienne

La vaginose est un déséquilibre au niveau des bactéries qui vivent dans le vagin (microbiote vaginal) et se produit lorsque le pH devient moins acide. Elle est souvent confondue avec l’infection à levures, discutée plus haut.

Les signes et symptômes varient beaucoup d’une femme à l’autre: odeur vaginale désagréable de poisson, sécrétions vaginales excessives grises ou blanches, liquides ou crémeuses, odeur désagréable après les relations sexuelles (si l’éjaculation a lieu dans le vagin), légère irritation vaginale, mais elle est sans douleur ni démangeaison habituellement. Dans la moitié des cas, les femmes n’auront aucun symptôme ou très peu.

Il a été démontré que les femmes portant un stérilet ainsi que les femmes qui ne prennent aucune contraception sont plus encline à faire une vaginose. Les relations sexuelles pénétratives sont également un facteur de risque pour la vaginose bactérienne, de même qu’avoir des mauvaises habitudes d’hygiène vulvaire (ex: utilisation de savon parfumé, douches vaginales, etc.).

Les recommandations de traitement sont :

  • Consultez un médecin afin de valider le diagnostic. Un test de pH vaginal sera probablement effectué. Le traitement se fait habituellement via des antibiotiques oraux sous prescription.
  • Le médecin peut parfois donner une médication pour prévenir la récurrence des vaginoses récurrentes pour certaines femmes.
  • Il existe certains traitements intravaginaux, ayant pour but de normaliser le pH vaginal, disponibles en vente libre. Cela peut être pertinent en prévention pour les femmes souffrant de vaginoses récurrentes. Vous pouvez en discuter avec votre pharmacien.

Pourquoi le traitement est important?

  • La vaginose est associée avec d’autres infections et peut affecter la fertilité.
  • Elle augmente les risques de contracter le VIH lors des relations sexuelles.
  • Durant la grossesse, elle peut malheureusement entraîner une rupture prématurée du sac amniotique (risque 7 fois plus élevé), provoquer un accouchement prématuré ou engendrer des bébés de plus faible poids à la naissance.

 

Bref, l’infection à levures et la vaginose bactérienne sont les affections vaginales les plus communes, mais il en existe d’autres types à ne pas confondre. Il est donc important de ne pas assumer que tous les symptômes vaginaux peuvent être traités de la même façon. En cas de doute, on vous encourage à consulter un professionnel afin d’avoir le traitement approprié et de vous sentir confortable à nouveau!