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Mieux comprendre la douleur persistante

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Selon l’International Association for Study of Pain (IASP), la douleur est définie comme étant «une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à, ou ressemblant à celle associée à, une lésion tissulaire réelle ou potentielle».

La douleur ne peut être mesurée de façon objective et est ressentie différemment d’une personne à l’autre. Elle est influencée par des facteurs biologiques (santé physique, génétique…), psychologiques (état mental, croyances, pensées et émotions, comportements…) et sociaux (rôle social, facteurs économiques et environnementaux, culture…).

Même si personne ne veut expérimenter de la douleur, celle-ci a une utilité. Elle peut protéger d’un danger, permet de modifier notre comportement pour limiter une blessure et permet de favoriser la guérison.

La perception de la douleur est possible grâce au cerveau. C’est une cascade complexe de réactions qui nous permet de la ressentir. Tout d’abord, les récepteurs au niveau du site du tissu lésé envoient un message via les nerfs en passant par la moelle épinière pour se rendre jusqu’au cerveau. C’est ensuite le cerveau qui va envoyer une commande pour se protéger.

 

Qu’est-ce que la douleur persistante ?

Nous distinguons la douleur aigue de la douleur persistante (dite chronique). D’une part, la douleur aigue est une douleur qui survient à la suite d’une blessure comme une brûlure, une entorse, une fracture, etc. C’est une douleur passagère qui disparaît lorsque le tissu est guéri. En général, la douleur aigue peut être soulagée par de la médication, le repos ou des traitements paramédicaux par exemple.

D’autre part, nous parlons de douleur persistante lorsque la douleur est présente au-delà de trois mois ou pour une période plus longue que ce qui est considérée comme une guérison normale. Au Canada, un adulte sur 5 présente de la douleur chronique. Elle s’explique par une hypersensibilisation du système nerveux central. Ceci signifie que le cerveau, de façon consciente ou non, continue de percevoir un danger malgré l’absence de menace ou de lésion tissulaire. Le système nerveux devient hypersensible, les signaux de douleur sont transmis plus rapidement et parfois, au-delà du site initial de douleur. Les croyances, les attentes, les émotions, le contexte et les pensées ont aussi un impact sur la perception de la douleur et sa persistance dans le temps. Pour éviter de ressentir la douleur, la personne limite certains mouvements, réduit ses activités et en vient à craindre d’avoir de la douleur (appréhension de la douleur). C’est le cercle vicieux de la douleur.

 

Comment soulager la douleur persistante ?

Il est possible de soulager la douleur persistante. Il suffit d’avoir l’aide nécessaire et des objectifs réalisables. Pour être bien outillé, il est important de favoriser une approche multidisciplinaire afin d’adresser tous les aspects de la douleur. Plusieurs professionnels de la santé peuvent jouer un rôle important et peuvent vous outiller dans votre plan de traitement. Ces professionnels peuvent être entre autres : médecin (de famille ou médecin spécialisé tel que gynécologue, urologue, gastro-entérologue, physiatre ou autre), physiothérapeute, ergothérapeute, psychologue/ psychothérapeute/ sexologue, nutritionniste, ostéopathe, acupuncteur, kinésiologue.

Votre rôle est aussi crucial! Votre participation est importante pour voir de réels changements et pour que les améliorations persistent à long terme. Il est important de faire les exercices recommandés et d’appliquer les changements dans vos habitudes ou dans votre mode de vie.

La douleur persistante peut toucher toutes les parties du corps, dont la région du périnée. Elle peut survenir autant chez la femme que chez l’homme. La douleur au périnée peut rendre la position assise désagréable, produire des douleurs lors des relations sexuelles ou entraîner des troubles pour uriner ou aller à la selle.

Notre équipe de thérapeutes saura vous aider alors ne souffrez pas plus longtemps!